Musée de l’Armée : un déménagement hors normes

L’Histoire de France est faite de grandes figures mais aussi d’objets qu’il faut précieusement sauvegarder. Le Musée de l’Armée est justement en train de déménager ses réserves. Des trésors vieux de plusieurs siècles qu’il fallait mettre à l’abri du temps.

Dans ce coffre, dans la vidéo en tête de cet article, il y a un petit morceau d’histoire : une épée au pommeau d’argent plus que centenaire maniée avec la plus grande délicatesse. Cette lame est celle de Marie-Antoinette Lix, une Alsacienne. Pendant la guerre de 1870, elle se porte volontaire contre les prussiens qui envahissent notre pays. Cette épée est la relique d’une héroïne française, sauf qu’avec le temps, elle s’est abîmée.

L’épée appartient au Musée de l’Armée. Elle arrive dans cette nouvelle salle de réserve aménagée en 2020 et dédiée à la conservation des pièces métalliques. Elle est soigneusement rangée aux côtés de plus de 2 000 autres lames comme cette épée pistolet. Pour que la rouille ne fasse pas de ravage, la salle est munie d’une climatisation spécifique.

Toutes les fenêtres sont complètement murées. Les réserves du musée sont situées sur la base militaire Satory où six bâtiments ont été spécialement réaménagés pour les conserver. Par exemple, l’une des anciennes salles de stockage est vétuste, et en pleine lumière, les objets s’abîment. Ils vont être tous nettoyés comme ce tableau datant de la Première Guerre mondiale.

Le déménagement dans ces bâtiments rénovés était indispensable. Les collections du Musée de l’Armée constituées d’achats et de nombreux dons sont irremplaçables comme ce chapeau bicorne ayant appartenu à Napoléon Bonaparte. Dans le musée, on expose avec 25 000 pièces tandis que dans les réserves, il y en a plus de 500 000 qui attendent leur tour. Le déménagement avance, et bientôt, toutes les collections dormiront dans des conditions idéales pour être dans leurs meilleurs états le jour leur exposition.