SHOPPING – Le ministère de l’Économie annonce ce mercredi avoir demandé aux services français de la répression des fraudes d’exiger auprès des moteurs de recherche le déréférencement de Wish. Une mesure qui vient sanctionner la présence de “produits non conformes et dangereux” sur la plateforme de vente en ligne.
Coup dur pour Wish. Le site qui revend des produits bon marché principalement fabriqués en Chine pourrait, dans les prochaines semaines, disparaître des grands moteurs de recherche et des magasins d’application. Les services français de la répression des fraudes ont, en effet, procédé à une demande de référencement sur ordre de Bercy, selon des informations publiées par Le Parisien ce mercredi 24 novembre, ensuite confirmées par un communiqué du ministère de l’Économie.
Le site et l’application Wish devraient donc disparaître des grands moteurs de recherche comme Google, ainsi que des magasins d’application. L’accès au site sera en revanche toujours possible en tapant l’adresse directement.
Une action “illégale et disproportionnée” pour Wish
La sanction devrait durer jusqu’à ce que Wish se remette en conformité avec la loi. Pendant ce laps de temps, l’accès au site ne restera possible qu’en tapant l’adresse directement dans le navigateur. De son côté, la plateforme s’est défendue ce mercredi dans un communiqué, déclarant qu’elle “se conforme toujours aux demandes de retrait de la DGCCRF”. Elle y affirme avoir “essayé à plusieurs reprises d’engager le dialogue” et indique qu’elle entame un recours juridique contre cette action “illégale et disproportionnée“.
Créée en 2010 et basée à San Francisco, Wish appartient à la société ContextLogic. Elle est entrée en bourse à Wall Street en décembre 2020. À l’heure actuelle, elle revendique quelque 100 millions d’utilisateurs actifs.
En novembre 2020, la plateforme avait déjà été épinglée par les autorités françaises dans le cadre d’une autre enquête : elle était notamment accusée de faire des réductions de prix “trompeuses” et de mettre en vente des produits d’appel qui n’étaient pas réellement disponibles.