Supermarché sans caisses testé dans le Nord : comment ça marche ?

MAGASIN DU FUTUR – Un supermarché d’un nouveau genre, sans caisses ni vendeurs, a récemment ouvert à Croix, près de Lille. Mais comment fonctionne-t-il ?

Ni caisses, ni produits à scanner. Un supermarché autonome est actuellement testé sur le campus de l’école de commerce Edhec de Croix (Nord). Pour rentrer dans cet Auchan GO, il suffit de présenter un QR code. L’application de l’enseigne est directement liée au code bancaire du client. Ce dernier a le choix entre 500 références, les prix étant identiques à ceux d’un hypermarché traditionnel. Ensuite, pas besoin de scanner le moindre code barre. Il suffit de sortir du magasin de 38 m2 avec ses emplettes pour que ces dernières soient payées.

Comment le magasin reconnaît-il les achats ? Sous chaque produit, une balance permet de détecter exactement ce qu’une personne prend. Ce mécanisme est complété par la présence de 28 caméras au plafond. Certaines identifient le produit, d’autres reconnaissent l’acheteur. “Elles permettent de détecter qui va prendre le produit, de détecter les membres – les jambes, le corps la silhouette – et ainsi de suivre un client dans son acte d’achat”, explique à TF1 Guillaume Robin, responsable nouveaux concepts à Auchan France, dans le reportage en tête de cet article.

Ouvert en continu

Avec cette technologie, le supermarché peut rester ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Les clients apprécient ce nouveau concept. “On a juste à biper (sic) puis on sort”, se félicite ainsi une jeune femme. “On prend le produit et on y va. On n’a même pas l’impression d’avoir été dans un magasin”, renchérit un autre acheteur.

D’ici à quelques années, ce type de magasin pourrait être déployé dans les grandes villes françaises. La cible principale ? Les jeunes, comme l’indique Jean-Denis Deweine, directeur général d’Auchan France : “On sait qu’ils fractionnent leurs coûts, qu’ils achètent plus souvent en petite quantit锓Ils ne veulent pas perdre de temps”, ajoute-t-il.

Un moyen de faire baisser les prix ?

Surtout, ces commerces d’un nouveau genre permettraient aux enseignes de réaliser d’importantes économies, permettant in fine de baisser les prix. “Quand on automatise, quand on robotise, on supprime – malheureusement peut-être – des heures travaillées. Donc on devient plus compétitifs. Et on sait bien que ce que regarde le consommateur au final, c’est le prix”, confirme Olivier Dauvers, spécialiste de la consommation.

Ce modèle existe déjà dans les commerces alimentaires d’Amazon aux États-Unis et, depuis plus récemment, d’Aldi au Royaume-Uni.