La justice a annulé l’autorisation environnementale accordée à un projet de centre de tri de colis d’Amazon à Fournès, dans le Gard, dont elle ne reconnaît pas “l’intérêt public majeur”, compromettant la mise en oeuvre du permis de construire du géant d’Internet.
Dans un communiqué publié ce mardi, le tribunal administratif de Nîmes rappelle qu’il a été saisi d’une requête demandant l’annulation d’un arrêté préfectoral de novembre 2019 accordant une autorisation environnementale au projet de la société Argan, spécialisée dans la construction de bases logistiques, principalement pour les besoins d’Amazon. Ce projet prévoit la construction d’un bâtiment de 38.800 m² sur un terrain de 13,7 hectares, à proximité de l’autoroute A9, axe important vers l’Espagne.
“Forte résistance”
Une “grande victoire pour la mobilisation ‘stop Amazon'”, a réagi le porte-parole d’Attac France, Raphaël Pradeau, se félicitant de la “forte résistance de la part de riverains, agriculteurs, commerçants, altermondialistes, écologistes” partout en France contre Amazon, mais disant toutefois rester “vigilant” quant aux autres projets de la multinationale. Contacté par l’AFP, Amazon n’avait pas réagi mardi soir.
Ce revers pour Amazon survient deux semaines après l’abandon d’un projet de centre logistique du groupe près de Nantes, à Montbert (Loire-Atlantique) du fait de retards dus à “l’accumulation de contraintes techniques et juridiques”.
Plusieurs associations écologistes dont l’Adere (association pour le développement de l’emploi dans le respect de l’environnement), requérantes, se sont aussi félicitées de la décision du tribunal dans un communiqué. Elles se battent contre une “implantation qui viendrait dénaturer trois sites majeurs, classés au patrimoine mondial de l’Unesco -Site du Pont du Gard, Zone de biosphère des gorges du Gardon, Patrimoine du savoir-faire de pierres sèches-“.