Lieux d’exception de nos îles tropicales françaises : entre histoire et industrie

ÉVASION – Quand on se rend en Guadeloupe, en Martinique ou à La Réunion, on organise ses journées autour d’endroits incontournables. Mais il existe aussi des lieux moins fréquentés, mais néanmoins marquants ou d’exception pour les témoins que nous avons interrogés avec un point commun, l’histoire comme marqueur profond.

“A l’instant où l’esclave décide qu’il ne sera plus esclave, ses chaînes tombent”, dit un jour Gandhi. Dans les régions tropicales françaises de Guadeloupe, de Martinique, de la Réunion et de Mayotte, les insulaires restent profondément marqués par les destinées de leurs ainés. L’esclavage, le colonialisme, les migrations ou encore les luttes économiques et sociales demeurent dans les esprits. Le 10 mai 2015, le mémorial ACTe a ouvert ses portes à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. À l’intérieur, les visiteurs se souviennent de la traite des noirs, de leurs migrations forcées, du rôle des marchands ou encore de l’héroïsme de la résistance à l’esclavage, au marronnage et aux différentes formes d’insoumission. En mai 1948, au moment de l’abolition de l’esclavage en France, 250 000 esclaves continuaient à se faire exploiter en Guyane, Martinique, Guadeloupe et à la Réunion. Leurs descendants racontent la dureté des travaux agricoles, les fugues, les sévices, mais aussi beaucoup de traditions musicales.