ÉVASION – Île tropicale française de l’Océan indien, Mayotte recèle de trésors. Influencé par l’Afrique, entouré d’incroyables coraux, l’archipel dépayse ses visiteurs. “Tant qu’on n’a pas accosté on n’arrête point de pagayer”, dit un proverbe mahorais. L’archipel d’îles et îlots volcaniques, au Nord-ouest de Madagascar et à l’Est du Mozambique, sait de quoi il parle. La toile volcanique, qui se déploie au cœur de l’Océan indien, compte 185 kilomètres de côtes à 8 000 kilomètres à vol d’oiseau de Paris. La plus jeune collectivité française (101e département depuis 2011), comprend 280 000 habitants (en très forte progression). C’est le plus jeune département français : la moitié des résidents à moins de 18 ans. Dynamiques, généreux et joyeux, les Mahorais ont frappé Laurent Boschero, responsable de l’édition Mayotte du Petit Futé sorti en 2019, la première fois qu’il a mis les pieds dans la capitale Mamoudzou : “Les vêtements traditionnels, les masques d’argile, la gaîté et la bienveillance des Mahorais m’ont réjouies. L’environnement m’a immédiatement fait penser à l’Afrique. Beaucoup d’effervescence et d’activités.”
Le département souffre d’un déficit de notoriété. Le tourisme reste encore peu développé (vous ne trouverez pas de gros complexes hôteliers et seules deux compagnies aériennes proposent un aller-retour quotidien). L’archipel joue alors la carte de l’authenticité avec des petites structures, parfois chez l’habitant, pour mettre les visiteurs dans les meilleures conditions possibles. “Beaucoup d’acteurs proposent des chambres, il y a une vraie demande”, confirme Laurent Boschero. Le département lève des fonds européens pour accompagner des projets de développement hôtelier. “Le site n’est pas envahi par le tourisme de masse, c’est vraiment agréable. Vous pouvez observer les tortues, les dauphins ou les baleines, manger des brochettes de viande au barbecue sur la plage sans vous retrouver les uns contre les autres”, se réjouit