Une étude de Santé publique France révèle que les niveaux d’imprégnation progressent et dépassent ceux observés dans la plupart des pays européens et d’Amérique du Nord.
Arsenic, cadmium, chrome, cuivre, mercure, nickel… Une quantité impressionnante de métaux lourds aux multiples effets néfastes sur la santé est présente dans l’organisme de l’ensemble de la population française, y compris les enfants. Et à des niveaux qui progressent et dépassent souvent ceux observés chez nos voisins européens et en Amérique du Nord.
Ce tableau inquiétant est issu de la grande enquête épidémiologique Esteban (Etude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition), pilotée depuis plusieurs années par Santé publique France (SPF). Les résultats ont été publiés jeudi 1er juillet, après un volet centré sur le plomb en 2020 et les polluants dits « du quotidien » en 2019. C’est, en outre, la première fois qu’une étude permet de mesurer à l’échelle du pays le niveau d’exposition des enfants à ces métaux. La précédente, l’étude nationale nutrition santé (ENNS), réalisée entre 2006 et 2007, ne concernait que des adultes.