Un calendrier envisagé à l’heure actuelle par le gouvernement afin de lutter contre la propagation du coronavirus et surtout le pic du variant anglais qui pourrait devenir majoritaire en France en mars, selon le professeur Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l’Institut Pasteur et membre du conseil scientifique, invité dimanche du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. Après une première fermeture généralisée du 14 mars au 2 juin 2020 (les établissements parisiens ne disposant pas de terrasses avaient dû attendre le 15 juin) puis l’instauration d’un couvre-feu dans 54 départements au cœur de l’automne, l’ensemble de la profession se retrouve désormais portes closes depuis le 30 octobre dernier et n’a pas pu profiter des fêtes de fin d’année, qui auraient pu permettre de relever la tête. Un lourd tribut économique s’aggravant un peu plus chaque jour.
Le spectre des faillites en cascade
Dans une tribune publiée le 20 octobre par Le Point, cuisiniers de tous bords – des bistrots aux tables étoilées –, restaurateurs de Paris et de province, propriétaires de grands groupes et organisations patronales… avaient interpellé d’une seule voix le président de la République. Un cri d’alarme à travers une lettre ouverte à Emmanuel Macron, réclamant notamment un moratoire sur les loyers, l’annulation des charges patronales durant l’état d’urgence sanitaire, l’ouverture du chômage partiel aux gérants majoritaires, l’aménagement des règles comptables… Leur appel de détresse avait été suivi de nouvelles tribunes notamment parues dans Le Figaro et le JDD.
En première ligne du front, Bruno Le Maire livre une véritable guerre de tranchées. Une bataille quotidienne du ministre de l’Économie pour venir en aide et soutenir l’art de vivre à la française. Mais la prorogation du chômage partiel, le PGE (prêt garanti par l’État), la mise en place depuis décembre d’un fonds de solidarité (dans la limite de 200 000 euros par mois équivalant à 20 % du chiffre d’affaires 2019) et l’aide exceptionnelle (plafonnée à 3 millions d’euros sur la période de janvier à juin pour les entreprises réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 1 million d’euros par mois) ne suffiront certainement pas à sauver près de la moitié des professionnels sous le coup d’une faillite. Pas plus que la vente à emporter, qui risque fort de se prolonger plus longtemps que prévu.